Ateliers de créations artisanales – un moyen de développer les aptitudes de vie des enfants et jeunes des rues

Les activités de créations artisanales ont démarré il y a plus de deux mois dans le cadre du centre de jour de l'Association Stea, et les enfants et jeunes des rues font déjà des progrès remarquables, tant sur le plan des techniques artisanales qui leur sont transmises qu'au niveau de leur aptitude à travailler et à interagir avec les autres participants et formateurs dans le cadre d'activités de groupes.

Durant cette période, les enfants et jeunes ont continué la pratique de la poterie en expérimentant des techniques de plus en plus compliquées. Les activités ont été d'autant plus intéressantes que les formateurs se sont efforcés de plonger les participants dans une atmosphère de travail entrainante en leur expliquant des points historiques liés aux pratiques artisanales. Les enfants et jeunes des rues ont été  enchantés d'expérimenter la fabrication de différents objets en argile à travers des techniques archaïques utilisées par nos ancêtres avant l'invention du tour de potier.

Pendant la deuxième moitié du mois d'août, nous avons commencé à réaliser des excursions avec les enfants et les jeunes, dans le but de récolter différents matériaux végétaux qui nous servirons lors des prochains ateliers artisanaux. Ce sont les formateurs de l'association culturelle Aranykapu qui ont préparé le travail, en nous expliquant quelles étaient les plantes à collecter, comment les reconnaître et où trouver des spécimens de la qualité requise pour les ateliers, comment les couper, les collecter et les stocker, et l'utilisation que nous en ferons. Les enfants et jeunes ont été intéressés lorsqu'ils ont découvert qu'il s'agissait de plantes qu'ils connaissaient et avaient souvent vues dans la nature, mais dont ils ignoraient, pour la plupart d'entre elles, les possibles utilisations.

D'autre part, les assistants sociaux de Stea ont utilisé les excursions comme des activités pratiques d'éducation comportementale dans le cadre desquelles les enfants et jeunes ont eu l'occasion d'exercer les règles de comportement transmises au centre de jour dans des conditions proches de la vie réelle, avec un contrôle réduit de la part des éducateurs.

La fin de cette période a été marquée par le passage à un nouveau type de matériau pour les ateliers artisanaux : la laine. Ce choix a d'abord été motivé par les conditions de travail de la laine, et il nous était d'autant plus agréable de profiter du beau temps d'été qui nous permet encore de faire les activités sur la superbe terrasse couverte que nous avons à disposition au centre de jour.

  

Tout comme pour le premier atelier de poterie, où il avait aussi été question d'un premier contact avec un nouveau matériau, la formatrice a d'abord laissé les participants découvrir les propriétés de la laine, en commençant par un contact avec la matière brute. Les enfants et les jeunes ont appris qu'il existait différents types de laine qui se distinguent d'abord par leur texture et leur couleur en fonction des animaux desquels elles proviennent. Cette observation a éveillé l'intérêt des participants et entrainé une discussion sur l'élevage des animaux et le processus d'obtention de la laine. Ils sont ensuite passés à l'expérimentation d'une première technique de travail manuel de la laine, afin d'obtenir du feutre (textile).

Par différents mouvements de rotation des paumes, avec des intensités différentes de pressage, en suivant les instructions précises et en utilisant de l'eau et du savon, les enfants et les jeunes ont chacun obtenu à la fin de l'atelier une balle de feutre, chacune de taille et de densité différentes. Conformément aux indications du formateur, le but a été d'obtenir une balle la plus dense possible afin qu'une fois jetée à terre, elle puisse rebondir le plus haut possible - chose peu aisée à réaliser, et qui a mis à l'épreuve la patience de certains des participants. Toutefois, personne ne s'est découragé dans la mesure où l'atmosphère de travail de groupe a été agréable, les enfants et jeunes étant encouragés à continuer au fur et à mesure qu'ils voyaient la laine s'uniformiser et les zones inesthétiques dues au mélange des strates initiales disparaître.

Alors que dans le cas des objets en argile, il n'existait aucun critère clair permettant de définir quelle création était la plus réussie, chacune étant originale et belle dans son genre, cette fois-ci les indications du formateur concernant les caractéristiques recherchées pour les balles de feutre ont éveillé l'esprit de compétition des participants, augmentant ainsi l'enjeu de l'atelier. Il s'est agi d'une compétition positive, les enfants et jeunes essayant à qui mieux mieux d'impressionner le formateur et leurs collègues avec leur création.

Pour les assistants sociaux de Stea, une bonne surprise a été de voir que P.C., 26 ans, a réalisé l'un des plus beaux objets. En effet, cette dernière abandonne en général très vite dans la mesure où elle a une estime d'elle-même très faible et est peu disposée à faire des efforts lorsque survient une difficulté.

Du point de vue des assistants sociaux, les ateliers artisanaux sont devenus un excellent moyen pour développer chez les enfants et jeunes des rues leur aptitude à communiquer et à travailler en groupe, pour permettre l'acquisition de nouvelles connaissances sur le milieu environnant et la société ainsi que pour permettre l'amélioration de l'estime de soi.

 

Aux activités de créations artisanales de cette période ont participé au total 21 enfants et jeunes des rues entre 9 et 35 ans qui fréquentent le centre de jour, ainsi que deux jeunes de l'appartement social de l'association Stea.

 

Ces activités se déroulent dans le cadre du projet „atelier occupationnel pour le soutien à l'intégration des enfants et jeunes des rues”, financé par la Fondation Soros Romania, par l'intermédiaire du programme „Fonds d'Urgence”, et confinancé par le Conseil Local de Satu Mare par l'intermédiaire du SPAS Satu Mare et les associations Popica Onlus (Italie) et Croire Que Tout Est Possible (France).

Partenariat européen pour l'amélioration des pratiques d'intervention et de la formation des professionnels qui travaillent avec les enfants des rues en Roumanie, France, Italie, et Espagne

L'association STEA de Satu Mare met en oeuvre, en tant que partenaire, le projet européen intitulé “Formation des professionnels qui travaillent avec les enfants des rues et dans la rue”. Ce dernier est un projet de partenariat Leonardo da Vinci (LLP-LdV/PAR/2009/RO/101), réalisé avec le soutien financier reçu grâce au “Programme pour l’éducation et la formation tout au long de la vie”. Le projet, qui se déroule sur la période 2009-2011, propose de réunir différents professionnels qui travaillent avec les enfants des rues dans les 4 pays européens pré-cités, dans le but de réaliser un échange d'expériences, d'harmoniser les pratiques d'intervention sociale et de formation professionnelle existantes dans ces pays, de favoriser le développement de la coopération transnationale et d'améliorer les réponses données aux problèmes des enfants des rues.

Les principales activités du projet sont la réalisation de rencontres transnationales dans les pays partenaires, offrant ainsi la possibilité à différents professionnels qui travaillent avec les enfants des rues ou avec les enfants dans la rue de se rencontrer, d'entrer en contact avec la réalité des actions entreprises par chaque partenaire sur le thème en question, d'analyser les modèles de bonne pratique et les dysfonctionnements existants dans chaque pays, et de faire des propositions pour le développement d'instruments de formation communs pour les professionnels des différents pays, quise trouvent confrontés à des réalités souvent similaires mais ont des méthodes de formation différentes.

La première rencontre transationale a eu lieu à Paris du 24 au 28 mai 2010, à l'association La Voix de l'Enfant, coordinatrice du projet. Les objectifs ont été la rencontre des partenaires, la réactualisation du calendrier des activités du partenariat, la définition du mode de travail en commun et l'identification de certains aspects principaux concernant la situation et le mode de travail des professionnels de Paris avec les enfants des rues. En ce sens, les deux représentants de l'association Stea, avec ceux des autres partenaires étrangers (Save The Children - Italie, et Associacio Catalana per la Infancia Maltractada – Espagne), ont effectué des visites de terrain aux associations parisiennes qui s'occupent de la problématique visée (Arc 75, Hors la Rue, Solidarité Enfance Roumanie) et à un centre de formation professionnelle dans le domaine des professions éducatives et sociales. De même, différentes réunions de travail ont eu lieu, avec : les responsables de la protection de l'enfance et du travail avec les enfants des rues dans le cadre de la mairie de Paris, un juge des enfants de Paris, un avocat et un juriste qui travaillent avec les mineurs isolés de France, le directeur de l'association „Parcours d'Exil” qui offre une assistance médicale et psychologique aux adultes et enfants victimes de torture, violence ou atteintes aux droits de l'Homme.

La réunion transnationale suivante, prévue pour le mois d'octobre 2010, aura lieu à Barcelone, ce qui permettra aux associations partenaires d'approfondir les modèles de bonne pratique des professionnels espagnols. Actuellement, les partenaires de chaque pays sont en train d'organiser des Comités Nationaux formés de représentants d'organisations et d'institutions qui travaillent avec les enfants des rues, et sont en cours de réalisation, au niveau national, d'une étude sur les pratiques professionnelles existantes et l'état des programmes de formation pour les professionnels qui sont en contact avec les enfants des rues et les enfants dans la rue.

Un document final, rédigé par tous les partenaires, présentera les résultats du projet et sera adressé aux professionnels et organismes intéressés dans les différents pays. Ce dernier sera lancé dans le cadre d'une conférence qui aura lieu en juillet 2011 à Paris.

Ce projet a été financé avec le soutien de la Commission européenne.

Cette publication (communication) n’engage que son auteur et la Commission n’est pas responsable de l’usage qui pourrait être fait des informa¬tions qui y sont contenues.

Pour plus de détails, nous restons à votre disposition par téléphone au 0040 361 884330. Personne à contacter : Cristina Bala, directrice. E-mail : asociatiastea@gmail.com.

Les enfants et jeunes des rues au centre de jour : de petits artisans en devenir

Un mois après la mise en place du projet “Atelier occupationel pour soutenir l'intégration des enfants et jeunes des rues”, les activités d'initiation à différentes techniques artisanales, réalisées sous la direction des formateurs de l'association culturelle Aranykapu, font maintenant partie des activités préférées des enfants et jeunes des rues qui fréquentent notre centre de jour. En effet, le jour prévu pour les activités artisanales est l'un des jours de la semaine où nous enregistrons un nombre de bénéficiaires au-dessus de la moyenne. Ceci est certainement dû aux capacités des formateurs, qui ont su dès la première rencontre fasciner les enfants et les jeunes, les plongeant dans une atmosphère propice à la création et les encourageant à laisser libre cours à leur imagination.

C'est l'argile qui a été choisie pour servir de matière première lors de la première étape de l'activité. En effet, l'argile peut être maniée avec facilité, ce qui garantit des résultats remarquables dès le premier contact entre les enfants/jeunes et la matière, offrant une bonne occasion de mettre en valeur la créativité de chacun.

Tous les participants s'en sont étonnamment bien sortis dès la première activité. Afin que les formateurs se fassent une première idée des capacités des participants, aucun thème n'a été imposé pour celle-ci, chacun étant libre de modeler l'argile à sa guise. Après seulement quelques minutes d'hésitation et de nombreuses questions adressées aux formateurs, les enfants et les jeunes se sont mis à la tache. Certains d'entre eux ont demandé de l'aide pour essayer de réaliser des vases d'argile comme ceux qu'ils ont déjà pu voir, d'autres ont confectionné de petits objets en forme d'animaux, de plantes ou de meubles en miniature, pendant que d'autres ont suivi leur imagination et ont créé des sculptures abstraites auxquelles ils ont associé des explications étonnantes. Notre surprise a été grande lorsque Z., 29 ans, à la question posée sur ce que représentait sa création, pleine de formes intéressantes, a répondu : “le désert”.

Les activités suivantes ont été tout autant appréciées. Les enfants et jeunes ont été initiés à différentes techniques de travail de l'argile et ont appris petit à petit à travailler sur un thème donné. La confection de bijoux avec des motifs floraux et des formes décoratives en relief a été particulièrement appréciée.

Les observations du personnel éducatif du centre de jour ont soulevé les effets bénéfiques de ces activités sur nos enfants et jeunes. A la différence d'autres ateliers où ils réussissent à focaliser leur attention seulement sur une durée très courte, il est très intéressant de remarquer que dans le cadre de cet atelier artisanal, au fur et à mesure de l'avancée du travail, les participants deviennent de plus en plus calmes et entrent peu à peu dans un état de concentration sur leur propre création. Bien que l'activité se déroule en groupe, on peut observer à certains moments chez chacun d'eux l'existence d'une relation individuelle avec la matière et l'objet qu'ils réalisent. Le financement des travaux pour la réalisation d'un toit couvrant la terrasse du centre de jour a également contribué à la réussite de ces activités artisanales, auxquelles ont participé 18 enfants et jeunes du centre de jour et 2 jeunes de l'appartement social, permettant ainsi de réaliser l'activité en extérieur tout en étant à l'abri des rayons torides du soleil.

Le projet “Atelier occupationnel pour soutenir l'intégration des enfants et des jeunes des rues” est financé par la Fondation Soros România à travers le programme “Fonds d'urgence”, cofinancé par le Conseil local de Satu Mare à travers le programme SPAS Satu Mare, et les associations Popica Onlus (Italie) et Croire Que Tout Est Possible (France).

Une journée d'activités a rassemblé les enfants et jeunes de l'association Stea et ceux de l'association des handicapés physiques de Satu Mare

Le 4 août, dans le cadre du projet „Accès pour tous à la vie”, une nouvelle séquence d'activités communes de développement des aptitudes de vie a eu lieu à l'association Stea, impliquant un groupe de 18 jeunes en difficultés.
Cette fois-ci, c'était au tour de l'association Stea de jouer le rôle de l'hôte pour un groupe de 6 enfants et jeunes de l'association des handicapés physiques de Satu Mare (AHF) âgés de 9 à 26 ans. Ces derniers ont été reçus dans notre centre de jour, où ils ont pu s'impliquer dans le programme d'activités éducatives et d'animation, formant ainsi une équipe mixte avec les enfants et jeunes des rues. Cette fois encore, les participants se sont comportés de façon exemplaire, chacun apprenant à prendre en compte les besoins spécifiques des autres. 

Les enfants et jeunes des rues ont été particulièrement attentifs et ont aidé ceux de l'association AHF à se déplacer et à mener à bien les taches nécessitant certaines aptitudes physiques, et les enfants et jeunes de l'association AHF ont également fait preuve d'une grande ouverture et patience lorsqu'il s'est agi d'aider ceux de l'association Stea à comprendre les consignes et réaliser des taches représentant un défi important en termes d'attention et de coordination.  

Les activités ont été menées par le responsable du centre de jour de l'association Stea, aidé du psychologue spécialiste oeuvrant dans le cadre du projet „Accès pour tous à la vie” et de deux volontaires françaises à l'association Stea. Le programme a inclu des activités de socialisation en groupe, des jeux de présentation, des jeux de compétences et un tournoi de ping-pong. Enfin, les enfants et jeunes ont pris un casse-croûte ensemble. Cette expérience aussi s'est révélée très positive, les participants ayant réussi en un temps record non seulement à s'habituer les uns aux autres, mais même à se lier d'amitié. Au moment du départ, les enfants et jeune des deux groupes ont manifesté leur souhait de faire à nouveau des activités ensemble le plus tôt possible.

Le projet „Accès pour tous à la vie” est financé par l'Union Européenne à travers le programme Facilitatea de Tranzitie (Facilitation pour la Transition)  2007/19343.03.03 – Intégration à la société des jeunes appartenant aux minorités et groupes désavantagés, et par le gouvernement roumain. Le projet est mis en oeuvre par le centre de ressources CREST en partenariat avec la Direction Générale de l'assistance sociale et de la protection de l'enfance du département de Satu Mare, l'association des handicapés physiques de Satu Mare, la Fondation Down Carei et l'association „Parinti pentru Copii” („Des parents pour des enfants”) de Satu Mare.

Les jeunes des rues de Satu Mare impressionés par leur rencontre à Carei avec les enfants et jeunes atteints du syndrome Down (trisomie 21)

Le 28 juillet 2010, un groupe de 6 jeunes des rues qui fréquente le centre de jour de l'association Stea de Satu Mare a vécu une expérience remarquable à l'occasion de leur visite au centre de jour de la fondation Down de Carei. Cette action a eu lieu avec le soutien du centre de ressources CREST de Satu Mare, et fait partie intégrante des activités du projet „Accès pour tous à la vie” financé par l'Union Européenne à travers le Programme „Facilitation pour la transition” 2007/19343.03.03 - Intégration à la société des jeunes appartenant aux minorités et groupes désavantagés, ainsi que par le gouvernement roumain. Ce projet est mis en oeuvre par le centre de ressources CREST, en partenariat avec la Direction Générale de l'assistance sociale et de la protection de l'enfance du département de Satu Mare, l'association des handicapés physiques de Satu Mare, la fondation Down de Carei et l'association „Parinti pentru Copii” („Des parents pour les enfants”) de Satu Mare.

L'excursion à Carei a représenté pour les jeunes des rues de l'association Stea leur première visite dans une autre organisation et leur premier contact direct avec d'autres enfants et jeunes bénéficiaires de services sociaux. Par l'interaction avec d'autres enfants et jeunes dans un contexte nouveau, cette expérience les a aidés à développer leurs capacités de vie indépendente et de vie sociale. L'expérience s'est révélée extrêmement fructueuse, et l'assistant social de l'association Stea accompagnateur de l'excursion a été stupéfait et ému du comportement et de l'ouverture dont nos jeunes ont fait preuve tout au long de la journée. Les premiers mots qui lui sont venus pour décrire la visite à la fondation Down ont été „Je suis fier de nos enfants”.

La visite à la fondation Down a été très bien préparée par nos hôtes, qui nous ont dans un premier temps reçus avec du thé, des petits fours et des jeux permettant à chacun de se présenter, ce qui a facilité la prise de contact entre les participants. Après cette phase introductive, les enfants et jeunes des rues ont été invités à prendre part, avec les enfants atteints du syndrome Down (trisomie 21), à 3 ateliers auxquels ces derniers ont l'habitude de participer dans le cadre du programme de la fondation : tressage, pâte à modeler, et fabrication de tableau avec différentes graines. Les activités ont été encadrées par les professeurs volontaires de la fondation Down. Les enfants des rues ne se sont pas seulement parfaitement intégrés aux activités, faisant preuve de beaucoup de patience et de compréhension lorsque leurs nouveaux amis de la fondation Down leur expliquaient comment ils devaient travailler, mais ont même demandé à l'assistant social de préparer des ateliers similaires dans le cadre du programme de l'association Stea. Nous nous en réjouissons beaucoup, d'autant plus que dans le cadre du nouveau programme de l'association Stea, mis en oeuvre avec le financement de la fondation Soros Romania, nous avons entamé dès le 1er juillet 2010 dans notre centre de jour des activités visant à initier les enfants et jeunes des rues aux mystères de quelques-uns des principaux artisanats traditionnels, dans le cadre d'ateliers de thérapie occupationnelle.

Une autre activité a été celle des chants (percussions et voix). Les jeunes de la fondation Down ont commencé par présenter quelques morceaux de leur répertoire, qu'ils ont ensuite chantés tous ensemble. Cette activité a été précédée par 20 minutes d'animation socio-éducative menée par les enfants et jeunes des rues, qui ont pris l'initiative de montrer à leurs nouveaux amis une partie de ce qu'ils ont appris à l'association Stea. Après les activités, les enfants et les jeunes ont été invités à prendre un repas à la fondation Down, ce qui a donné lieu à une nouvelle grande surprise pour notre assistant social : l'une de nos jeunes a expliqué aux hôtes que son groupe ne pouvait pas passer à table tout de suite, mais que tous devaient d'abord se laver les mains, comme ils l'ont appris à Stea. Si l'on garde à l'esprit les graves problèmes de comportement et de retard social de ces jeunes, cette démonstration spontanée est l'un des meilleurs moyens de nous convaincre que nos efforts quotidiens d'éducation, y compris à l'attention des enfants et jeunes des rues les plus difficiles, peuvent s'avérer extrêmement fructueux.

La visite s'est conclue par une activité de groupe lors de laquelle chaque participant a été invité à exprimer son avis sur la journée passée ensemble. Là aussi, les émotions ont été fortes, chacun des enfants et jeunes soulignant non seulement le fait de s'être sentis bien, mais encore la joie de s'être fait de nouveaux amis, et leur attente d'une visite des jeunes de Down à l'association Stea. L'équipe de Stea a conclu que le fait d'offrir la possibilité à nos bénéficiaires d'interagir avec d'autres enfants et jeunes dans un contexte nouveau, autour d'activités éducatives communes, est une excellente idée qui peut devenir un modèle de bonne pratique dans le domaine des activités de développement des capacités de vie indépendente et de vie sociale. Ainsi, nous remercions le centre de ressources CREST et nos hôtes de la fondation Down de Carei.

Nous pensons réellement que le comportement exceptionnel de nos jeunes reflète le travail assidu réalisé tout au long de cette dernière année par nos assistants sociaux dans le domaine du développement des capacités de vie indépendante et de vie sociale, depuis l'ouverture de notre centre de jour, et nous donne dans le même temps un excellent retour sur l'appréciation des jeunes des rues quant aux services qu'ils recoivent de l'association Stea.